Les samedis 5 et 19 juin, quatre conférences données par des archéologues spécialistes de l'alimentation et de l'environnement ancien vous plongent dans les pratiques culinaires et les régimes alimentaire de l'Antiquité.

 

 

Que reste-t-il des modes alimentaires d'y il y a 2000 ans ? Quelle forme est-ce que ça prend en fouille ? Que reste-t-il des gestes que l'on pratiquait dans les cuisines gallo-romaines ? Etaient-ils plutôt agriculteurs ? Pêcheurs ? Chasseurs ? Commerçants à importer des denrées venues de très loin ?

Pour repondre à toutes ces questions, venez assister aux quatre conférences gratuites réparties sur deux dates :

 

Le samedi 5 juin :

À 18h : Manger de la viande dans l’Antiquité, ce que nous disent les restes osseux
Vianney Forest, archéozoologue à l’Inrap

Grâce aux études archéozoologiques, il est possible de rendre tangible cet acte de la vie humaine : manger de la chair d’animaux !

En effet, les sites archéologiques gallo-romains ont livré de très nombreux restes d’animaux, dont un grand nombre sont des déchets de l’alimentation. Leurs études, par les archéozoologues, permettent d’appréhender un grand nombre de facteurs qui enrichissent nos connaissances sur les pratiques alimentaires de nos ancêtres, tels que l’identification des espèces consommées, les évolutions chronologiques des viandes ingérées, les chemins commerciaux de certains produits, la qualité des viandes, le rôle des espèces domestiques et des espèces sauvages, la nature de certains plats, etc.

À l’aide des connaissances acquises à Ambrussum, Vianney Forest, archéozoologue à l’Inrap, exposera quelques aspects de l’approvisionnement carné des populations gallo-romaines du Sud de la France, et plus particulièrement de la Narbonnaise occidentale (le Languedoc méditerranéen), principal objet d’une majorité des études sur les restes osseux et conchyliens.

 

À 19h15 : Gestes de préparation et céramique culinaires dans les cuisines gauloises et romaines.
Adrien Malignas, céramologue chez Mosaïques Archéologie, qualifié Maitre de conférence (université Paul Valéry - Montpellier 3)

Adrien Malignas, spécialiste des céramiques culinaires, vous transportera dans les cuisines gauloises et romaines à la découverte des ustensiles utilisés il y a plus de 2000 ans.
À partir des urnes de cuisson, des marmites pour cuire, mijoter, bouillir, retrouvées sur les sites du sud de la Gaule, comment redécouvre-t-on les gestes du quotidien et les pratiques de nos ancêtres ? Coutumes gauloises, habitudes romaines, quelles différences dans la cuisine ?
Le céramologue présentera également un objet un peu curieux, fruit d’une de ses campagnes de fouilles : un four à pain portatif en céramique, découvert à Villevielle dans le Gard.

 

Le samedi 19 juin :

À 19h : Les plantes attestées à Ambrussum par la carpologie : consommation végétale, rites et environnement
Núria Rovira
Maîtresse de conférences (université Paul Valéry-Montpellier 3, ASM UMR5140)
Archéobotaniste, carpologue

Depuis les années 80-90, les recherches carpologiques entreprises sur plusieurs zones du site d’Ambrussum (oppidum, nécropole, relais-routier) ont mis en évidence l’utilisation de plusieurs végétaux dans le quotidien des habitants de l’agglomération à de fins très diverses parmi lesquelles nous en noterons deux de particuliers : l’alimentation et les rites. En effet, des céréales, des légumineuses, des fruits et probablement d’autres nombreuses plantes sauvages moins bien connues sont consommées et participent aussi de certains rites caractéristiques de la fin de la Protohistoire et de l’Antiquité. Certaines de ces plantes, de ces graines ou de ces fruits sont cultivés ou cueillis sur place et d’autres importés. A partir des données carpologiques, nous essayerons de donner des pistes aussi sur les caractéristiques écologiques des environnements proches du site.

 

À 20h30 : Alimentation du fleuve, des lagunes et de la mer : les ressources halieutiques dans l’Antiquité
Aude-Marie Perrone, archéologue.

Aude-Marie Perrone est une archéologue spécialiste des ressources halieutiques (restes de poissons et coquillages) dont les Romains, entre autres, se délectaient. Après avoir expliqué les méthodes d’étude de cette discipline, elle dressera un portrait des pratiques de consommation à Ambrussum entre ressources marines et fluviales, en comparaison avec d’autres sites de la région. Elle évoquera également les importations ibériques de poissons et sauces à base de poissons, ingrédients indispensables de toute recette romaine digne de ce nom !

 

 

Gratuit / Tout public
Attention, les places sont limitées !
Réservation obligatoire
04.67.02.22.33 ou par mail ambrussum@paysdelunel.fr