Du 14/04/2023 au 14/04/2023
Conférence "Hygiène, comestiques et parfums" dans l'Antiquité
Du 25/04/2023 au 05/05/2023
Atelier pratique "Parfum dans l'Antiquité"
Du 10/04/2023 au 10/04/2023
L'Omelette Pascale : festive et traditionnelle !
01/08/2016 - 20/08/2016
Pendant toutes ces années, les archéologues ont contribué à l’enrichissement de la connaissance du site et de son histoire grâce aux nombreux vestiges et objets découverts.
Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, le site antique d’Ambrussum est resté dans l’oubli pendant longtemps. En effet, dès le milieu du IIème siècle après J.-C., le village gallo-romain au sommet de la colline est déserté. Le relais routier traversé par la Via Domitia en contrebas, lui, poursuivra son activité jusqu’à la fin de l’Antiquité. Il est en effet indispensable aux voyageurs, marchands et messagers du cursus publicus (autrement dit, la poste impériale) qui continuent de circuler sur la Via Domitia, bien que la ville soit abandonnée. En revanche, au Moyen-Âge, la Via Domitia sera délaissée au profit d’autres itinéraires passant plus au Sud du site, comme le « camin roumieu » ou encore la route royale au niveau de Lunel qui est en plein essor. Petit à petit, la végétation reprend ses droits et engloutit la ville sur la colline. Le relais routier, situé en zone inondable, est peu à peu enseveli sous les limons et sédiments chargés par les crues du Vidourle.
Du passé antique d’Ambrussum ne persistent que le pont Ambroix et le nom du relais routier (Ambrussum ou Ambrosio) parvenu jusqu’à nous à travers diverses sources laissées par nos ancêtres : Table de Peutinger, gobelets de Vicarello, Itinéraire d’Antonin et Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem. Et c’est tout !
Pourtant Ambrussum, fort de son oppidum gaulois romanisé et de sa station routière desservis par la Voie Domitienne franchissant le Vidourle sur le pont Ambroix, s’est révélé être un site majeur aux thématiques de recherches extrêmement riches et variées pour la compréhension de la romanisation du Sud de la Gaule et de son réseau routier.
Evolution de la compréhension du site au gré de quelques temps forts et découvertes :
D’abord un intérêt pour le pont romain et l’habitat de hauteur, un oppidum gaulois qui se serait romanisé :
Elargissement du champ d’occupation, d’un point de vue spatial et temporel :
Ambrussum fait alors figure d’exception car ce relais routier est l’un des rares à ne pas avoir été supplanté par des constructions postérieures, devenant ainsi un cas d’études extrêmement intéressant. Les dernières années de fouilles se sont alors concentrées sur cette découverte majeure, délaissant pour un temps l’oppidum dont on estime qu’il reste environ 95% à fouiller.
C’est donc au sommet de la colline que Maxime Scrinzi (ancien élève de Jean-Luc Fiches et spécialiste du peuplement de la vallée du Vidourle) et son équipe ont travaillé du 1er au 20 août. En effet, les abords de la place publique n’ayant pas été fouillés, il s'agissait de mettre à jour de nouveaux éléments pour comprendre l’organisation du village à l’intérieur de son enceinte.
Au gré d’une balade, n’hésitez pas à venir observer les dernières découvertes au gré d'une visite guidée !